Version longue et originale du film le plus fou du cinéma alsacien.
Nous avons remis la main sur la version originale non colorisée de ce film culte du cinéma alsacien des années 30. Pas de dialogue, pas d'histoire, pas de scénario, mais beaucoup de musique, des sons, une tonalité sépia inénarrable, des scènes défiant toute logique. Voici les déambulations pittoresques d'un jeune puceau perdu dans la forêt, un long monologue sur la solitude.
Igrec Hesse : Voyez donc où ça mène de se faire chier dans les bois, faites en autant et vous viendrez nous laper dans la main comme un chien servile pour en voir plus. Un vivifiant coup de vaporisateur à merde dans les immondes champs fleuris de la logique.
Dai Hach : Un jeune puceau se masturbe, percute un arbre en mobilette, commence alors un long parcours solitaire parsemé d'hallucinations en tous genres. Comment la solitude mène au délire, comment le délire s'enferme dans la solitude, comment la forêt ne mène nulle part, pourquoi ce nulle part fait exploser le sens lorsque l'on drogue Dieu. On peut dire que c'est un film où l'esthétique prime, un film capable de se retourner sur lui même comme un gant.
Tournage : juillet 1997, durée 1h
Mise en scène, idée, scénario : Igrec Hesse et Dai Hach
Musique : Divers
Acteurs :
* le jeune puceau qui marche durant des heures dans la forêt et qui se retrouve tondu de la moitié de ses cheveux au milieu du film: Dany Von Sprutz (alias Dai Hash)
* la voix de la bête dans le trou de l'arbre : Dany Von Sprutz (alias Dai Hash)
* les clopes :
Probablement des Marlboro (aujourd'hui nous ne fumons plus que des Samson roulées)
* le prêtre-poête dans la petite chapelle : Greg H
* les amants du corset de l'aube : les amants du corset de l'aube
* le personnage en noir filmé de dos qui marche à l'aube dans le champ : Anne Vz
* le mec muet avec une perruque jaune poussin et un imperméable fumant un pet nonchalamment : Igrec Hesse
* l'espèce de mafia allemande simili-Nazi arborant fièrement le signe de l'infini au dessus de la croix gammée modifiée s'exprimant uniquement à l'aide d'un magnétophone, dont les filles portent élégament des dents de lapin en forme de dent de scie : Estelle et Christophe
* les petites bêtes de la forêt : les petite bêtes de la forêt
* Dieu : le squelette du renard décortiqué par Igrec Hesse
* les joints : ce sont de faux joints, nous touchons pas à la drogue
* l'arbre à joints : bien planqué dans la forêt de Lipsheim (fleurit en juillet)
* les ombres : Faongre et compagnie
Montage : Dai Hash
Nous tenons à remercier tout particulièrement les artistes dont nous avons volé les musiques de nous n'avoir pas encore collé aucun procès, même si, en réalité c'est plutôt eux qui devraient nous payer pour la promotion que nous leur faisons via ce film, ceci explique peut être cela.
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